Mon autonomie au CP

Lors de la création de mon blog, je vous avais présenté mon fonctionnement en autonomie dans le premier article (ICI). À ce moment-là, j’avais une classe de CE1. Cependant cette année, je me retrouve avec des élèves de CP.
C’est alors que je me suis énormément interrogé sur ma façon de travailler. Il fallait que je trouve une solution pour amener l’autonomie à des élèves non lecteurs et peu autonomes. Dans cet article, je vous explique ce que j’ai mis en place avec mes élèves et je vous propose également quelques unes de mes activités.

Comme en CE1, je prends chaque jour mes élèves en petits groupes pour la lecture pendant que les autres sont en autonomie. De ce fait, il fallait que je modifie de façon très simpliste mes fiches d’autonomie pour qu’ils puissent s’y repérer. Voici donc à quoi elles ressemblent cette année.

Que voit-on sur cette feuille d’autonomie ?

Sur cette fiche, on y trouve 5 choses :
mon codage et mon code couleur : ce codage est commun à tous les niveaux. Par exemple, en mathématiques, les calculs additifs sont rangés sous le code « Ca1 » du CP au CM2. Ainsi, je n’ai pas besoin de changer de code lorsque je change de niveau.
le codage CP : je me suis dis qu’il allait être difficile pour des élèves de CP de se repérer avec mon codage donc j’ai eu l’idée d’utiliser des pictogrammes. Par exemple le code « Ca1 » pour les calculs additifs devient l’image du canard. J’ai choisi les animaux pour les compétences mathématiques et les aliments pour les compétences de français.
les fiches à faire : pour chaque compétence, il y a les lettres ou les numéros des fiches à faire.
des cases à cocher : ils cochent les petites cases lorsqu’ils ont effectué les activités.
des points verts : ils correspondent à ma correction. S’ils ont un point vert, c’est que le travail a été corrigé et validé. Ils n’ont pas besoin de le refaire. A l’inverse, s’ils n’ont pas de points verts alors qu’ils ont fait l’activité, ils doivent la refaire.

Il est également important de noter que cette fiche est « différente » pour chaque élève, car ils n’avancent pas tous au même rythme. De plus, les activités sont différenciées selon le niveau des élèves.

Comment mes élèves de CP arrivent-ils à se repérer avec le codage ?

C’est très simple, l’image indique soit le bac dans lequel ils doivent aller chercher l’activité, soit l’endroit où ils vont trouver l’activité.

Comment choisissent-ils leurs activités ?

Ils doivent regarder où se trouve leurs étiquettes prénoms sur les affichages afin de savoir quelles activités ils peuvent faire aujourd’hui. Pour l’instant, ils ne sont pas encore assez autonomes alors ils ne sont pas 100% libres de leurs choix. Ce système me permet également d’éviter que les élèves ne fassent pas les activités qu’ils n’aiment pas (mais que nous savons importantes pour eux).


Pour cette première année en CP, j’ai proposé beaucoup de jeux du tapis à mes élèves. Il y a deux ans, je suis tombé sur cette idée de Lutin Bazar et depuis je n’arrête pas d’en utiliser en classe. Je la remercie d’ailleurs énormément pour cette merveilleuse idée. Ils sont si facilement adaptables pour travailler diverses notions. En plus, ils sont facilement compréhensibles par les élèves, car la consigne est toujours la même : recouvrir avec des tapis de couleur.
Malheureusement, j’ai dû créer mes propres jeux du tapis pour plusieurs raisons. La première, c’est que certaines compétences travaillées ne sont pas disponibles sous forme de jeux du tapis. La seconde raison, c’est qu’il fallait que le codage utilisé apparaisse sur les fiches. C’est important pour que mes élèves de CP puissent se repérer. La dernière raison, c’est que je ne voulais pas que les jeux du tapis soient autocorrectifs et qu’ils possèdent la même correction.

Voici cependant quelques activités téléchargeables :
LIEN : cherche et compte jusqu’à 20
LIEN : faire des paquets de 2, 3, 4
LIEN : surcomptage (somme jusqu’à 12)
LIEN : barre ce qu’il y a en trop
LIEN : puzzles numériques (thème Disney)
LIEN : repérage dans le quadrillage

Je remercie énormément Emeline, ma super collègue de CP qui m’a beaucoup aidée 😀

Fonctionnement de l’autonomie – Plan de travail

Pour commencer ce blog, il me semblait important de vous parler d’une grosse partie de mon fonctionnement : l’autonomie. Étant en classe dédoublée CE1, je prends chaque jour mes élèves en petits groupes pour la lecture. De ce fait, le reste de la classe se retrouve en autonomie. Durant ce temps d’autonomie, je propose diverses activités :
– des ceintures
– des jeux du tapis
– des exercices sur feuille ou sur cahier
– de la lecture autonome
et bien d’autres travaux…

Mais comment font-ils pour se repérer et s’organiser ?

Chaque élève possède une bannette nominative (corbeille à courrier) où se trouve sa feuille d’autonomie pour la semaine. Cette fiche est « différente » pour chaque élève, car ils n’avancent pas tous au même rythme mais aussi car les activités sont différenciées. Sur cette fiche, on peut y voir plusieurs choses.
Tout d’abord, il y a deux blocs : l’un pour les jeux du tapis où les activités s’étalent sur plusieurs fiches (celui d’en bas) et le deuxième pour toutes les activités sur fiche/feuille unique (celui d’en haut).

Dans ces blocs, on peut également y observer différentes parties : les ceintures (partie rouge), les exercices (partie bleue) et les jeux du tapis (partie jaune). Ces sous-parties me permettent de contrôler un peu les activités tout au long de la semaine. En effet, chaque matin, j’affiche une des trois couleurs au tableau et lorsqu’ils passent en autonomie, ils sont obligés de faire les exercices appartenant à cette partie de la feuille.

Ensuite, on peut y voir plusieurs colonnes :
– la première indique à l’élève sur quel domaine il va travailler.
– la deuxième colonne lui montre où est-ce qu’il peut trouver l’activité en question. Les couleurs et le codage permettent à l’élève de la trouver facilement dans les bacs (voir photo ci-dessous).
– la troisième colonne permet de voir quels matériels utiliser ou quelles fiches faire (si l’on se trouve dans le bloc des jeux du tapis).

Que fait l’élève une fois que l’activité est faite ?

Il va cocher la petite case réservée à cet effet sur sa fiche d’autonomie Ainsi, il se rappelle quelles activités ont été réalisées. Puis ensuite, il a deux possibilités :
– si son activité a été faite sur une feuille nominative, il va la mettre à la poste. Ces bacs sont réservés aux exercices à corriger.
– si son activité nécessite d’être prise en photo (comme les jeux du tapis par exemple), il va prendre la tablette de la classe et photographier son travail grâce à une application (je vous en parlerai dans un futur article).

À quoi correspond le codage des bacs ?

Ce codage correspond tout simplement aux domaines enseignés. G pour grammaire, C pour conjugaison, Nu pour numération… Ces codes sont importants pour aider l’élève. Les affiches et les leçons possèdent le même codage. Ainsi, s’il est bloqué sur un exercice ou une activité, il peut aller s’aider des outils à disposition.

Comment est-ce que je corrige l’autonomie ?

Chaque activité réalisée sur feuille ou prise en photo sur la tablette sera corrigée et validée sur la fiche d’autonomie de l’élève par un point de couleur (correspondant à mon code couleur de correction). Pour les exercices sur feuille, je mets un point coloré également. Pour les ceintures ou les jeux du tapis notamment, je possède un classeur avec toutes les corrections ce qui me permet une correction rapide.